MatHebdo
Design Graphisme Culture

Article #1

Massimo Tamburini

Son nom ne vous est peut-être pas familier mais le nom DUCATI  l’est sûrement.

Massimo Tamburini est à l’origine des modèles légendaires comme la Ducati 916 ou encore la MV Agusta.

C’est un designer et un ingénieur qui cherchait à tout prix l’efficacité et la satisfaction, rien ne devait être fait au hasard et tout devait satisfaire le pilote.

Il est derrière de nombreuses innovations telles que la ligne d’échappement sous la selle, les entrées d’air intégrées et les clignotants dans le carénage.

Souvent insatisfait du travail de ses collaborateurs, Massimo avait pour habitude de travailler seul sur ses projets, que ce soit pour la mécanique ou l’esthétique.

Il avait en tête d’optimiser les performances de ses motos au point d’avoir la puissance d’une 1000 centimètres cubes dans une 750 cc.

C’est dans ce contexte qu’il a créé la Ducati 750 F1, un mélange parfait entre la puissance d’une grosse cylindrée et la maniabilité d’une moyenne cylindrée.

Massimo était surnommé « le Michel-Ange de la moto » tant il a révolutionné le domaine dans lequel il œuvrait.

La Ducati 916 est d’ailleurs considérée comme la plus belle moto de tous les temps selon Motorcycle News et d’autres journaux spécialisés.

Ducati 916

1994

mv agusta f4

1999

Article #2

Marcello Gandini

Le maître du wedge design

Décidément, les Italiens…

 

Gandini a vraiment tout fait, des véhicules utilitaires aux supercars.

Certaines de ses créations sont devenues de vraies légendes dans le monde de automobile, comme la Lamborghini Miura, la Countach ou encore la Bugatti EB110.

Il était connu comme le maître du WEDGE DESIGN, un style angulaire qui est devenu sa marque de fabrique.

L’Alfa Romeo Carabo et la Lamborghini Countach sont des exemples parfaits de ce style.

Lamborghini Miura

Lamborghini Countach

Bugatti EB110

De nombreuses créations contemporaines s’inspirent de son travail

voici quelques exemples :

 

Lamborghini Revuelto

Lamborghini Sián

Aston Martin Valkyrie

Marcello Gandini, contrairement à de nombreux designers n’avait pas suivi de formation académique.

Son approche était spontanée, et il repoussait les limites établies, ce qui fonctionnait parfaitement.

Il ne se conformait pas aux normes et accordait peu d’attention aux tendances du marché. Malgré la pression des constructeurs automobiles, il restait toujours fidèle à sa vision.

C’est cet individualisme qui faisait sa force.

sources :

https://www.caradisiac.com/designerbybellu-marcello-gandini-le-solitaire-188366.htm

https://www.largus.fr/actualite-automobile/marcello-gandini-1938-2024-l-heritage-d-une-legende-du-design-automobile-30032698.

https://topvelo.fr/marcello-gandini-deces/

Article #3

Yutaka Kawano

Le maître du métal

Yutaka Kawano s’est lancé dans la métallurgie à l’âge de 18 ans et a continué tout au long de sa carrière.

Malgré la numérisation du design, Kawano est fermement attaché aux créations manuelles. Peu importe les technologies à sa disposition, il estime que l’être humain apporte des choses que les machines ne peuvent pas apporter.
Cette distance avec la technologie ne l’éloigne pas pour autant de la nouvelle génération, il aime transmettre et échanger avec les jeunes. Il apprend également auprès d’eux.

Mais son influence ne se limite pas à Mazda, Kawano collabore souvent avec des entreprises locales dans sa ville natale : Hiroshima.

Son but est de créer des émotions chez le spectateur, il dit la chose suivante :

« Si le public est heureux en regardant mon œuvre, alors je le suis aussi »

Il a donc une approche basée sur le ressenti et exclusivement artisanale.

Sa capacité à allier un savoir-faire traditionnel aux attentes modernes est extrêmement valorisée.

Il utilise son propre équipement pour travailler, tous ses outils sont faits sur mesure.

« Une chose créée par la main humaine est très importante »

Quelques exemples de véhicules sur lesquels Yutaka Kawano a travaillé :

sources :

https://www.mazda.fr/adn-mazda/mazda-stories/le-maitre-du-metal/

Article #4

Abram Games

Abram Games se fait remarquer vers 1930 grâce à ses travaux pour des entreprises londoniennes.
Il crée également des affiches pour des causes socialistes, cherchant à promouvoir des idées et non des produits.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Abram Games est considéré comme l’artiste officiel des affiches de guerre. Dans ce contexte, il réalise plus de 100 affiches.

Ces affiches visent à encourager les citoyens britanniques à s’engager dans l’armée ou à adopter certains comportements, comme dans l’affiche ci-dessus où il incite les citoyens à garder le silence.
Ses affiches se distinguent par un style minimaliste qui marquera l’art de la propagande.

Après la guerre, il collaborera avec de grandes institutions comme la BBC ou British Airways.

Grâce à son approche unique et sa capacité à mettre en avant des idées, Abram Games continuera d’influencer le design graphique pendant des décennies.
Sa capacité à mobiliser les gens via son art prouve l’impact que l’art peut avoir sur la société.

sources :

https://www.nam.ac.uk/explore/abram-games-designer

https://www.abramgames.com/about


Article #5

El Lissitzky

El Lissitzky est connu pour sa grande contribution au développement du mouvement du suprématisme (art).
Ce mouvement consiste à se concentrer sur des formes simples et travailler la couleur pour « elle-même ».
L’art ne doit pas représenter le monde, mais doit transmettre des émotions.
On combine donc des formes géométriques simples avec des couleurs intenses.
L’art devient une expérience sensorielle et spirituelle.

Il a apporté sa propre version du suprématisme, le « Proun »

Le Proun   » Projet pour l’affirmation du nouveau »
correspond à la combinaison d’éléments géométriques bi et tridimensionnels

Il ajoute une dimension architecturale dans l’art, les structures dans ce mouvement flottent et bougent dans un espace imaginaire.

Exemple : Proun 19D

Durant sa carrière, Lissitzky a également travaillé sur des œuvres de propagande soviétique

Exemple : Frappez les Blancs avec le coin rouge

Le triangle rouge symbolise la force révolutionnaire qui perce le cercle blanc (forces anti-bolchéviques). 

« Les Blancs » désigne l’armée anti-bolcheviques, et « Le Coin Rouge » représente le communisme et de la révolution.

En résumé, El Lissitzky a marqué l’art grâce à sa perception de l’espace et des couleurs et grâce à son envie de transformer l’art contemplatif en un art spirituel et émotionnel.

Lissitzky a prouvé à travers ses œuvres de propagande, tout comme Abram Games, que l’art peut jouer un rôle crucial dans la société.

sources :

 

https://www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1973_num_18_1_4008

https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cEbzRoL
https://www.nundesign.fr/maitres/lazar-lissitzky

Article #6

Le Yakisugi (Shou Sugi Ban)

le Yakusugi est une technique ancestrale japonaise connu pour ses propriétés et son esthétique.

Cette technique remonte à l’époque d’Edo, le terme « Yakisugi » signifie littéralement « cèdre brûlé »

Cela consiste à bruler du cèdre pour le « durcir », grâce à ça, le bois devient résistant aux intempéries, à la pourriture ainsi qu’aux insectes.

Le bois change également d’apparence.

 

Les étapes pour fabriquer du yakisugi

1.  Sélectionner le bois en fonction du projet 


2. Carboniser la surface 


3. Nettoyer la surface et huiler pour une protection optimale.

Avantages du Yakisugi

  • Le processus de carbonisation rend le bois résistant aux intempéries, à la moisissure et à la pourriture, ce qui prolonge sa durée de vie jusqu’à 80 ans voire plus, la couche de carbone agit comme une barrière protectrice naturelle contre les agressions extérieures.

 

  • Faible emprute écologique contrairement aux traitements chimiques traditionnels,

 

  • Plus résistant au feu : La couche carbonisée est moins inflammable que le bois non traité.

 

  • Le yakisugi nécessite moins d’entretien que le bois traditionnel.

 

  • Apparence unique, aussi bien adapté aux design modernes que traditionnelles

Inconvénients du Yakisugi

  • Coût initial élevé : Cette technique demande un savoir-faire très spécifique, ce qui augmente le coût de l’intervention.

 

  • Rareté : Le yakisugi n’est pas commun en dehors du Japon, s’en procurer en France peut être compliqué et donc coûteux.

 

  • Risques : Si le bois n’est pas bien brûlé (pas assez ou trop), il risque de perdre ses propriétés protectrices et donc être vulnérable aux parasites et aux intempéries.

Conclusion

Le Yakusugi représente un l’équilibre entre la tradition et les tendances modernes.

Ce bois brûlé offre une durabilité remarquable mais aussi une esthétique unique qui attire l’attention.

Sa texture sombre et naturelle donne un caractère authentique à n’importe quel projet, c’est un choix idéal pour apporter une touche élégante et écologique à son projet.

sources :

 

nakamotoforestry.fr/quest-ce-que-yakisugi/


sol-eco-huile.fr/shou-sugi-ban-bois-brule-japonais


www.yakisugi.fr/questions-frequentes/yakisugi-histoire

 

CONTACT

mthiry@ecole-esdac.fr |

Temps restant avant le prochain article

Jours
Heures
Minutes